Si, comme moi, vous êtes un parent quelque peu déboussolé par l’atmosphère de méfiance corporelle suscitée par l’industrie des régimes, voici un résumé succinct des ressources disponibles sur le sujet. Principalement promues en anglais, elles proviennent des voix expertes de Dana Suchow, Sonya Renee Taylor, Ellyn Satter, Lindsay & Lexie Kite de Beauty Redefined ainsi que Carine el Khazen, psychothérapeute basée à Dubai. (Si vous souhaitez plus d’informations sur ces personnalités incontournables de l’acceptation de soi à tout âge et toute taille, veuillez consulter toutes mes références en cliquant ici ou en visitant la version anglaise, dénommée ‘Resources’)
Rappellez-vous que, quoi que vous leur disiez, vos enfants vous prennent comme modèle à suivre : ne restreignez pas votre régime alimentaire (sauf allergies) et n’interdisez pas certains aliments à la maison
- Cette habitude évite que votre enfant ne se jette sur le buffet à la prochaine fête d’anniversaire.
- Parlez de la nourriture comme du ‘carburant’ dont nous avons tous besoin pour vivre une vie pleine et joyeuse, pas comme quelque chose à restreindre ou craindre.
Encouragez votre enfant à trouver une activité physique qu’il/elle aime réellement pratiquer
- N’importe quel mouvement est bénéfique, donc ne vous limitez pas aux sports, considérez aussi jouer à l’extérieur, faire des châteaux de sable ou du jardinage, comme des activités tout aussi importantes que le football ou la natation.
- Evitez la salle de sport ou l’entraineur avant 18 ans, car ces activités peuvent être dangereuses pour le corps en croissance de votre enfant.
Prenez l’habitude de ne pas faire de commentaires sur l’apparence ou le corps des autres – mais aussi et surtout sur le vôtre !
- A la place, faites des commentaires sur le caractère, les capacités intellectuelles, la gentillesse, l’esprit, l’humour.
- Utilisez le mot ‘gros(se)’ comme un adjectif qui décrit, comme le ferait ‘blond(e)’ ou ‘grand(e)’. Evitez de faire des blagues sur les gros. Tout cela contribue à déstigmatiser le mot ‘gros(se)’ comme étant intrinsèquement péjoratif.
La nourriture n’a pas de valeur morale – évitez de définir les aliments comme ‘bons’ ou ‘mauvais’ pour la santé
- A la place, choisissez les descriptions ‘de tous les jours’ contre ‘de temps en temps’ pour décrire les aliments ou encore ‘nutritifs’ contre ‘amusants’.
- Faites des aliments ‘amusants’ un choix quotidien. Leur restriction peut créer une attirance quasi incontrôlable auprès des jeunes (mais aussi moins jeunes!) esprits.
Apprenez à votre enfant à reconnaître ses sensations, ne le forcez jamais à finir son assiette
- Respectez les opinions de vos enfants lorsqu’ils vous disent qu’ils ont assez mangé. Encouragez-les à reconnaitre et suivre leurs sensations naturelles de faim et de satiété. Ne faites pas d’une assiette terminée le prérequis pour un dessert.
- Chaque enfant est différent, également en termes d’appétit et de sensations de faim. Evitez de comparer vos enfants entre eux.
Structurez la journée en trois repas et deux collations par jour, à manger en famille, de préférence à table
- Apporter de la structure pour tous permet d’éviter les grignotages, ou de manger devant la télévision ou tout autre écran, qui ont tendance à nous déconnecter de nos sensations naturelles de satiété.
- Considérez la ‘division des responsabilités de l’alimentation’ de Ellyn Satter qui encourage les parents à choisir les quoi, quand, où de l’alimentation, et laisse les enfants décider combien et si ils mangent la nourriture proposée par leurs parents.
Commencez à parler des médias avec vos enfants dès qu’ils sont en âge de lire par eux-mêmes (et à être exposés de manière plus intense et récurrente aux messages extérieurs)
- Abordez le travail de création d’images dans les médias : Photoshop, filtres pour médias sociaux, etc.
- Rappelez-leur que l’apparence n’est qu’une facette de leur personnalité, et pas la plus importante.
- Lisez ensemble des livres de personnages réels faisant des choses extraordinaires dans le monde, quelle que soit leur apparence, origine, capacité physique ou identité sexuelle. Commencez par ‘Histoires du soir pour filles rebelles‘ ou ‘Histoires pour garçons qui veulent changer le monde‘. (NB: ces deux titres sont cliquables pour vous diriger vers Amazon.fr)
Rappellez-vous surtout d’etre bienveillant avec vous-même en tant que parent et que, quoique vous ayez pu faire dans le passé, il n’est jamais trop tard pour changer et améliorer les relations parents-enfants. Après tout, pour s’épanouir pleinement, nos enfants ont surtout besoin de se sentir aimé(e)s, accepté(e)s et en sécurité.
N’hésitez pas à partager ici vos expériences, car en termes d’éducation, je reste convaincue qu’on apprend principalement ‘sur le tas’ ou grâce aux parents autour de nous! Au plaisir de vous lire 😉