Attention : Avant de lire cet article, une petite mise en garde pour vous rappeler que les articles de mon blog ne sont pas destinés à se substituer à un avis médical, ils ne visent qu’à informer. Néanmoins, si vous souffrez actuellement d’inconfort digestif simultané à une aménorrhée ou des troubles du comportement alimentaire, la première étape pour aborder ces problèmes digestifs est de vous assurer que vous mangiez suffisamment, en incorporant davantage de liberté alimentaire. Trois repas et deux collations par jour sont considérés comme un minimum. Et si vous vous interrogez sur vos besoins personnels, n’hésitez pas à rentrer en contact avec moi pour une évaluation gratuite.
Du jus de céleri à l’élimination de groupes alimentaires entiers, nous n’hésitons pas à aller vers les extrêmes sous le couvert de notre bien-être intestinal, ou tout simplement pour éviter un inconfort chronique.
Ce que beaucoup de sources oublient pourtant de mentionner (parce que cela ne se commercialise pas aussi facilement qu’un régime) est le rôle crucial du plaisir et de la satisfaction pour optimiser notre digestion et notre métabolisme. Concrètement, cela signifie:
1/ La phase ‘mentale’ de la digestion influence notre métabolisme avant même de commencer à manger
Notre cerveau participe à l’effort digestif avant que la premiere bouchée ne passe entre nos lèvres. Cette phase ‘céphalique’ de digestion provient de notre capacité mentale à enregistrer les odeurs, les goûts, les arômes, les saveurs, le plaisir et la satisfaction. Elle influence 40 à 60% de nos capacités digestives, en commençant par secréter différents sucs et enzymes digestives, à la simple IDEE de manger.
2/ Rapidité et conscience sont à prendre en compte
Dans un monde qui évolue à un rythme effréné, une grande partie de notre alimentation se fait inconsciemment et dans un état de stress. Nous mangeons sur le pouce, nous mangeons en travaillant, nous mangeons en faisant défiler Instagram, nous mangeons dans la voiture, nous mangeons en préparant le dîner pour les enfants, nous mangeons en regardant la télévision, nous mangeons en craignant de prendre du poids, nous mangeons en détestant notre apparence, nous mangeons vite, nous mangeons des choses que nous détestons « parce que c’est sain », nous mangeons sans le savoir, nous mangeons sans même donner une chance à notre corps d’enregistrer nos signaux de satiété.
Indépendamment de nos choix alimentaires, cette incapacité à prendre plus de temps pour se détendre, à être présent.e.s, à se sentir véritablement nourri.e.s et satisfait.e.s lorsque nous mangeons, a un impact négatif sur notre digestion.
Lorsque nous mangeons inconsciemment, rapidement et sans joie, notre métabolisme, affecté par l’augmentation du cortisol et de l’insuline, brûle moins de calories et assimile moins de nutriments. La construction musculaire, considérée comme trop exigeante en énergie, est mise de côté, au profit de la conservation des graisses et nos signaux de satiété sont atténués, notre appétit devient incontrôlable et notre digestion ralentit.
Pas de surprise dès lors, que consommer des aliments » sains » uniquement pour leurs vertus nutritives mais sans en apprécier le goût, va à l’encontre de l’objectif de santé espéré au départ avec un régime, car il est difficile, voire impossible de profiter de nutriments bénéfiques en absence de satisfaction !
C’est aussi la raison pour laquelle certains d’entre nous voient leurs problèmes digestifs diminuer lorsqu’ils sont en vacances, par exemple, ou dans un environnement familier et positif. Et cela signifie que nos tentatives de trouver le régime « parfait » risquent de se retourner contre nous si elles ne satisfont pas pleinement nos papilles gustatives.
Plaisir, relaxation, conscience: trois puissants agents de digestion
Avant de sauter à pieds joints dans une nouvelle stratégie d’élimination, ou de décider de tenter le dernier régime à la mode, pourquoi ne pas essayer de consacrer au moins 20 minutes par repas et de prendre l’habitude d’être pleinement conscient.e.s de nos cinq sens, sans distraction ? Pourquoi ne pas se concentrer sur la dégustation de chaque bouchée et enregistrer les textures, les saveurs, l’esthétique de nos assiettes ? Pourquoi ne pas essayer de ralentir ou de tourner nos repas en une pratique de pleine conscience, d’en apprecier la companie et l’environnement ? Pourquoi ne pas se donner la permission de choisir les aliments qui apportent vraiment du plaisir, et pas uniquement de la valeur nutritionnelle ?
Comme d’habitude, à chacun son parcours. Je ne juge et ne force personne à faire quoi que ce soit, je crois juste qu’il est important de mentionner cette information, qui nous permet de reconnecter corps et esprit, et qui a malheureusement tendance à se perdre dans le bavardage constant de la culture des régimes dans laquelle nous baignons, chaque seconde de chaque jour. Envoyez-moi vous impressions à ce sujet ci-dessous !