Dans ce blog post, je fais référence aux travaux des doctoresses Linda Bacon et Lucy Aphramor dans leur livre « Body respect« .
Vous avez peut-être remarqué que j’applique dans mon coaching la théorie de la « santé à toutes tailles » (Health At Every Size). L’une des pierres angulaires de cette approche – et sa force scientifique – est de considérer que chacun.e.s d’entre nous jouit d’un « poids de forme » naturel vers lequel notre corps retourne naturellement si nous prenons soin d’écouter réellement et d’agir sur nos sensations de faim et de satiété, sans trop se soucier de notre poids.
« Le seul moyen d’atteindre votre poids de forme est de manger normalement ! »
Je sais qu’il s’agit d’un nouveau concept pour beaucoup, surtout pour les personnes qui sont habituées à vivre dans un régime continu, donc j’ai pensé que nous devrions y consacrer un peu plus de temps.
Drs Bacon et Aphramor l’expliquent bien dans leur livre et au travers de leurs recherches : « Votre poids de forme n’est pas un nombre fixe, mais plutôt une « fourchette ». C’est le poids que vous maintenez aisément lorsque vous mangez à votre faim, lorsque vous n’obsédez pas sur votre poids ni vos habitudes alimentaires. C’est le poids auquel vous revenez entre deux régimes (et qui peut dès lors augmenter après chaque régime – puisque 95% d’entre eux échouent à garantir une perte de poids durable à 5 ans)« .
Quelques points sont importants à noter :
1/ Votre poids de forme est une gamme d’environ 5-6 kg, et non un nombre fixe.
Les corps fluctuent de quelques kilos selon les époques, les saisons, les niveaux de stress et les conditions de vie, et ces fluctuations sont NORMALES.
2/ Votre poids de forme ne doit pas être confondu avec ce qu’on appelle l’Indice de Masse Corporelle de type « normal »
L’espèce humaine se distingue par sa diversité. Il est tout à fait possible d’avoir un poids de forme qui vous convient et auquel votre métabolisme et vos hormones trouvent leur équilibre, même s’il est considéré ‘en surpoids’ selon les valeurs de l’IMC. Bien qu’il soit omniprésent, l’IMC n’est PAS une valeur représentative de bonne santé. (Pour en savoir plus sur les limites de l’IMC, je vous encourage a en apprendre plus ici et ici).
3/ Votre poids de forme fonctionne un peu comme un thermostat.
Il est régi par l’hypothalamus qui envoie des signaux pour manipuler l’efficacité métabolique en fonction des habitudes alimentaires et des niveaux d’activité de la personne. Il permet de maintenir un certain poids et pourcentage de graisse corporelle, sans aucun effort conscient, alors que la seule intervention de l’individu est de manger à sa faim.
« Ne pas perdre de poids à long terme est un signe du SUCCES de votre système de régulation interne. Tout comme prendre une grande respiration après un effort soutenu n’est pas un signe d’insuffisance pulmonaire ; manger davantage après une période de restriction n’est pas un signe de gourmandise ou de « manque de caractère », mais une réaction naturelle du corps.«
4/ Lorsque vous démarrez un nouveau régime, vous perturbez cet équilibre délicat.
A terme, cette interférence peut entraîner une augmentation du poids et une détérioration de la santé. Afin d’anticiper la menace de restrictions futures et en réaction aux restrictions passées, votre ‘thermostat’ a tendance à faire augmenter votre poids de forme. Certains experts expliquent ainsi la recrudescence des chiffres d’obésité, qui seraient davantage due aux régimes à répétition qu’à la production accrue de produits alimentaires dénués de toute valeur nutritive.
Que pensez-vous de cette théorie? S’applique-t-elle à votre expérience vécue? Avez-vous des questions sur le poids de forme? Postez-les en commentaires et j’y répondrai dans un post futur!